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Le coin du débutant

Le nettoyage des coquillages



Une fois le coquillage vidé, le collectionneur peut se croire au bout de ses peines. Et pourtant, il reste très souvent des concrétions calcaires, et quelquefois le périostracum*, qui cachent les couleurs et les dessins de la coquille*.


D'une manière générale, il faut toujours commencer par un bain d'eau de Javel qui détruira tout ce qui est végétal et organique, nettoiera toutes les traces de décomposition et, en détruisant le périostracum de certaines espèces, détachera les concrétions calcaires qui sont fixées dessus.

L'eau de Javel, très toxique pour les matières organiques, est sans aucune action sur les produits d'origines minérale.

Il suffit de faire tremper les coquilles dans un bain d'eau de Javel le temps nécessaire. Ce temps sera fonction de la concentration de l'eau de Javel, et rien ne s'oppose à ce qu'elle soit très concentrée. Un court séjour dans de l'eau de Javel concentrée est nettement préférable à un long séjour dans une solution diluée. Une précaution, toutefois : s'assurer que l'eau de Javel ne soit pas trop ancienne et partiellement éventée. Cela laisserait alors un léger voile blanchâtre sur les coquilles. Tous les types de coquillages peuvent être traités à l'eau de Javel, mais celle-ci n'est pas recommandée pour les coquilles brillantes telles que les porcelaines (Cypraeidae), ovules (Ovulidae), olives (Ovilidae), marginelles (Marginellidae).

Les opercules* à caractère organique (cornés) devront être enlevés avant le traitement. Il faut éviter également un trop long séjour dans l'eau de Javel aux bivalves*, à cause des ligaments* qui risquent d'être détruits.

Pour les coquillages brillants (porcelaines, ovules, olives), un bain à l'eau savonneuse suffit.

Ensuite, quelque soit le bain, bien rincer les coquilles.

Il arrive que certaines concrétions, madrépores, algues, restent solidement soudés aux coquilles. La manière forte devient alors nécessaire. Dans la plupart des cas, on pourra utiliser une brosse métallique, à main, où mieux, sur moteur électrique à poste fixe, sur un support (vitesse 1.000 à 2.000 t/mn). Attention ! Une certaine habitude est, bien sûr, nécessaire pour apprendre à tenir fermement la coquille à deux mains (entraînez-vous sur des coquilles beach*). Prendre la précaution de mettre par terre, sous l'appareil, des chiffons pour amortir le choc en cas de chute du coquillage. Il est indispensable de porter des lunettes de protection pour effectuer ce travail.

Pour certains coquillages très épineux (Murex), ou pour les Spondyles très fragiles, on ne pourra pas utiliser de brosse métallique. Il faudra alors extraire patiemment, à la main, et une à une, les concrétions résiduelles avec de petits outils (l'outillage du dentiste est parfait pour ce travail).


Comment éliminer les parties molles résiduelles au fond d'une spire ?

Lorsque les coquillages sont pointus, planter ceux-ci verticalement dans un couvercle de boîte de polystyrène expansé (emballage de glace ou de poisson par exemple) ; ensuite, avec un berlingot d'eau de Javel dont on aura coupé la pointe, remplir la coquille et attendre une heure ou deux. Vider et rincer les coquillages. S'il reste une odeur suspecte, ou une ombre noire par transparence, répéter l'opération.

Les coquillages étant nettoyés, rincés et séchés, on pourra, mais ce n'est pas une nécessité, passer sur les coquilles, à l'aide d'un petit pinceau, un peu d'huile de paraffine.


Pour ou contre le périostracum*?

Certains pensent qu'il est indispensable de le conserver. C'est une affaire de goût personnel et, en tout cas la question est réglée si l'on possède plusieurs spécimens d'une même espèce. Un ou deux conserveront leur périostracum*.

D'un point de vue scientifique, les deux solutions sont valables, car les dessins et les sculptures du coquillage sont des éléments d'identification au même titre que le périostracum*.



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